''Serge Mohimont''
Petite Ville de Province
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Cité dans la Brume
Entre la Vie et la Mort…
Posée sur l'Enclume
Où frappe le ''Marteau-Décor''…
Quartiers où s'installent,
Avec Confort étriqué…
Des Cloisons Mentales
Qu'On appelle "Propriété"…
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Petite Ville de Province…
L'Ennui devient très vite
Ton Prince…
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Bonheur de Routine
Dans un Schéma Garanti…
Le Bureau , l'Usine
2/3 Boulot , 1/3 Lit…
Perpétuel Automne
Même en Plein Coeur du Mois d'Août…
Le Temps Monotone
Comme un Malaise un peu Flou…
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Petite Ville de Province…
L'Ennui devient très vite
Ton Prince…
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Soupirs de Jeunesse
Autour d'un Verre au Bistrot…
Les Mots et les Gestes
a la Recherche de "Nouveau"…
Petite dans la Tête
Et pas plus grande dans le Cœur…
Etouffant la Fête
Au Détriment des Valeurs..
Allez Gorille du XXème
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Ma Jungle Natale
a ses racines dans le béton
Caverne Animale
Est ma Maison...
Mon Champs de Bananes
Est une Usine à l'Horizon
Sous le Cellophane
des Saisons....
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Faut avoir du Courage
Grimper tous ces Etages
Allez Gorille du XX ème
Faut avoir du Courage
Vivre dans une Cage
Allez Gorille du XX ème
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Le Moteur de ma "Liane"
a des relans pétroléiques
dans la Savane du Trafflc...
Les Angles de ma Cabane
épousent le Verre et la Brique
dans un Amalgame métallique...
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Coeur de Monogame
a rencontré Tendre Guenon
Cosmopoli-femme
de l'édition...
La Vie est en panne
Quand Cannibale manque de Pognon
Noix de coco Crâne
Faire Attention...
Au fond de ma mémoire
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Souvenirs égarés,
Dame Nostalgie
Un bout de Papier
Te redonne Vie…
Essences d'hier,
Un Parfum discret
Se répand dans l'Air
Comme un Tendre Secret…
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Au fond de ma Mémoire
Coule mon Passé…
Futile et dérisoire
Comme un Viel Eté…
Au fond de ma Mémoire
(Aux) Reflets d'Avenir…
Accrochés à l'Espoir
De ne pas finir…
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Dans un Vieux Tiroir,
Quelques Photos Jaunies
Chantent le Hasard
En Riches Mélodies...
Un léger Murmure
Issu de tes Lèvres
Me rappelle l'Usure
D'une Vie si brève...
La Balade de Miss Sunlich
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Une pauvre Savonnette
qui était bien tranquille
Une Vie honnête
dans son Emballage stérile
Quand un Etre assoiffé
par l'Hygiène du matin
Vint dans la salle de bains...
En déchirant le papier
qui lui couvrait le corps
Il découvrit , étonné
qu'elle moussait encore
Dans la tenue d'Adam
il fit couler de l'eau
Dans le Lavabo...
Et, c'est ainsi
que ''Miss Sunlich'' connut la Vie...
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Oh, laisse-moi m'en aller...
(Pauvre Savonnette)
Oh, je ne veux pas m'user…
(Pauvre Savonnette)
Laisse-moi retourner hé, hé, hé...
dans mon Boîtier...
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Et le gant de coton
allant, venant sur son Dos
Otait une pélicule
qui se diluait dans l'Eau
Le tube de Dentifrice
et même la Brosse à Dent
La regardaient en riant...
Dans le Miroir d'à côté
elle se voyait rétrécir
disant que sa Jeunesse
devenait un Souvenir
Sa Cousine de Marseille
encore toute émue
L'avait bien prévenue...
Et c'est ainsi
que ''Miss Sunlich'' passa sa Vie...
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Un Jour, il fallut bien
qu'elle ne moussât plus
Avec tant de Chagrin
son Temps était révolu
Et la main du Destin
horrible et cruelle
La jeta à la Poubelle...
Pour notre savonnette
usée jusqu'à la Moëlle
Qui aurait du se méfier
d'un Homme "à Poil"
Des Eboueurs tragiques
sans aucune attention
Servirent de Conclusion...
Et c'est ainsi que ''Miss Sunlich''
finit sa vie...
Quelle Triste Saint-Eloi
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Tu as "bouté"un peu plus de 30 ans
sans te poser de Questions...
Tu as perdu ta Vie et ton Temps
Aussi beaucoup d'Illusions...
A la Limite de ton âge
Tes Patrons t'ont "viré"...
Tu te retrouves au Chômage
Maintenant, tu dois lutter...
Tu n'es pas encore un Ancêtre
Mais ta Jeunesse est partie...
Tu t'es fabriqué un Bien-Etre
Auquel On t' Aliénie...
Prisonnier de tes Habitudes
On a profité de Toi...
Tes Deux Enfants sont aux Etudes
Et Tu dois faire le Choix...
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Quelle triste Saint-Eloi
Où tu te sens Impuissant...
Ce n'est pas à 50 ans
qu'On apprend à lever les Bras...
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Peu à peu , ta Région se ruine
Il n'y a plus d'Emploi...
On ferme toutes les Usines
La Crise fait sa Loi...
Certains réclament un Ordre sévère
Du Genre Milices Privées...
Ou bien qu'il faudrait une bonne Guerre
Pour tout recommencer...
Jeunesse toute désemparée
Chaque Jour, un petit Cachet...
Au Bistrot , Passer ses Journées
Sans plus faire de Projets...
Ceux qui gouvernent font du Rabotage
Mais, jamais par le Haut...
Y a même plus de Bouée de Sauvetage
Dans ce Fichu Bateau...
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L'Administration fausse les Chiffres
Confer les C.S.T...
La Vie se passe pas dans les Livres
L'Hiver, c'est pas l'Eté...
Et pour obtenir quelque chose
Il ne faut pas s'isoler...
D'ailleurs , les Gens ne se métamorphosent
que lorsqu'ils sont "traqués"...
Lettre Signée de Wallonie
Avant d'être Un Souvenir...
Ce Tableau plein de Calomnies
n'appelle que tes Soupirs...
Faut pas regarder la Cohue
Sans jamais réagir...
L'Espoir se trouve dans la Rue
Et c'est ton Avenir.....
A Force de Compter les Heures
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Entre l'Ecole et la Maison
Parsemés de Flash-Télévision...
Avec un Zeste de Tendresse
de Folie et de Jeunesse
Erzats de l'Education...
Entre les Larmes et les Sourires
A l'Ombre des premiers Désirs...
L'Acné te rend pas toujours beau
Tu as le Sexe à Fleur de Peau
Ce qui t'entoure sur le Dos...
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A Force de compter les Heures
Que tu gardes en Héritage...
Avec beaucoup de Pudeur
Je ne dirai pas ton Age...
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Entre le Joint et la Moto
Les Scouts , les Boums et le Stylo...
Premiers Soupirs, Premiers Poêmes
Parlant d'Amour et du Systême
Juste pour faire semblant que tu ''aimes''...
Entre les Devoirs et les Droits
Doigt sur la Bouche, croisez les Bras...
Même pour "Gueuler" toute ta Colère
Tu peux pas faire à ta Manière
Quand les Grands parlent, il faut te taire...
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Entre la Vie et les Idées
Tu découvres Marx ou ton Curé...
Espoir Unique "Quitter les Rangs"
Surtout pas faire comme tes Parents
Mais respirer le plus Souvent...
Entre l'Espoir et le Décor
Tu vis au Printemps de ton Corps...
Tu n'es plus tout à fait un Môme
Mais Tu n'es pas encore un Homme
Bien que tu en aies tous les Symptômes...
Montréal , il y a deux ans...
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Atterri à Mirabel
Où une G.M nous attend...
l'Autoroute sous le Soleil
Montréal , il y a deux Ans
Yves , Pierre , Diane et Louise
Je retrouve votre Accent...
Sac à Dos ,pas de Valise
Votre Pays est si grand....
……….
De Saint Denis à Sainte Catherine
dans la Neige ou l'Eté chaud...
Les "Piastres" font du Lèche Vitrine
entre deux Ruées du Métro...
American Way of Life
Le Québec vit en Français...
Paysage de Photographes
Béton proche des Forêts...
……….
A deux pas d'un "Submarine"
aux Boîtes de Bière "syndiquée"...
Ecureuils en pleine Ville
n'ont pas de peine à respirer...
Saint Laurent , Fleuve de Vie
Fleur de Lys , chère à Cartier...
Canöé en Vérendrye
Pays de la Liberté....
Tant pis, tu t'abimes
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Avec tes "Santiag's" made In France
Fausse Indépendance…
Avec ton Blouson de Cuir Noir
Clous du Désespoir…
Arrête de jouer les "Rockers"
D'applaudire à la Frime…
Ton Cinéma me fait Peur
Tant pis, tu t'abimes…
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Avec tes Cheveux "Vince Taylor"
Actuel Décor…
Avec ton Make-Up "Cimetière"
"Ananas Split" Pervers...
Arrête de jouer les "Stars"
D'applaudir à la Frime…
C'est comme si tu faisais les Trottoirs
Tant pis, tu t'abimes…
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Avec ton Univers Imposé
Vu sur ta Télé…
Avec ta Vie Allégorique
De "B.D's" Fantastiques…
Arrête de jouer tes Rêves
D'Applaudir à la Frime…
De Gaspiller ta Bonne Sève
Tant pis, tu t'abimes…
Et je roule
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Réveil matin
Un Café
en 4ème vitesse
Le Quotidien…
Habillé de Détresse...
A la Radio
des Nouvelles
peu réjouissantes…
Et mon Stylo
bat de l'Aile
Un peu tremblante…
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Et Je Roule…
De Tous les Côtés…
Comme une Boule…
Dans le Grand Flipper…
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Tendre Poisson
dans la Mer
d'Indifférence...
où la Passion
se libère
sur la Démence
Sur les Chemins
Oubliés
de la Nature
Un Etre Humain
a "Pensé"
Toutes ses blessures...
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Pauvre Routier
d'un l'Espoir
si Eclectique
à Jamais condamné
au Billard
Illogique
Triste Joueur
au Volant
de toutes ses Victoires...
"Tilt"à toute heure
Défiant
toutes les Mémoires....
Femme Bien Toute Entière
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Cigarettes aux Lèvres
Cheveux dans le Vent
Tu es comme une Trève
Dans ma Vie d'Enfant
Tu te bats dans ta Cuisine
Sans pour autant que cela dérange
A l'Ecole ou à l'Usine
Tes Quatre Doigts forment un Losange
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Femme bien toute Entière
Tu as si peur du Vent
Femme comme le Terre
Où je deviens le Vent
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Tu as le Coeur en Fête
Pour Deux ou Trois Personnes
Projets plein la Tête
Ton Avenir frissonne
Tu te bats même dans la Rue
Pour devenir Femme et Mère
Un Chemin dans la Cohue
de Siècles de Colère